Michelin veut se désengager complètement de la Russie
Comme d'autres manufacturiers implantés dans le pays des tsars, Michelin est impacté depuis le 20 février 2022 par la guerre en Ukraine. Quelques jours après le début du conflit, le groupe tricolore avait annoncé suspendre son activité en Russie. Une décision qui impliquait l'arrêt de la production de son usine de Davydovo mais aussi celle de ses exportations vers ce marché.
Trois mois plus tard, la situation ne s'étant malheureusement pas améliorée, Michelin est contraint de prendre une décision radicale.
Ce mardi 28 juin, le manufacturier clermontois a ainsi annoncé son souhait de céder toutes ses activités locales d'ici la fin 2022. "Michelin fait aujourd’hui le constat de l’impossibilité technique de leur reprise, en particulier en raison de difficultés d’approvisionnements dans un contexte durable d’incertitudes générales", est-il explicité dans un communiqué.
2 % des ventes mondiales
Le groupe étudie désormais la possibilité "de transférer le contrôle de ses opérations tertiaires et industrielles au management local actuel" et travaille au déploiement "d’un cadre le plus favorable possible pour ses salariés". Si elle devait voir le jour, cette future entité "opérerait via une structure indépendante" précise encore Michelin.
Pour rappel, le manufacturier emploie un millier de personnes en Russie, dont les 750 à Davydovo. Un site de production situé à une centaine de kilomètres au Sud-Est de Moscou capable de fabriquer entre 1,5 et 2 millions de pneumatiques (principalement pour véhicules légers) par an.
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La Russie pesait jusqu'alors 2 % des ventes totales de Michelin et 1 % de sa production mondiale pour véhicules légers. La cession de ces activités représenterait une perte évaluée à 250 millions d'euros qui n'aura toutefois "pas d’impact sur la guidance financière du groupe".