Bridgestone rompt ses liens avec la Russie
Quelques jours après Nokian, qui a choisi de relocaliser une partie de sa production locale vers la Finlande et les États-Unis, c'est au tour de Bridgestone de couper le cordon avec la Russie. Près de trois semaines après l'invasion de l'Ukraine par les forces militaires du Kremlin, le groupe nippon se dit "profondément affecté" par ce conflit et "son impact sur de nombreux civils, y compris nos propres employés et partenaires".
"Nous condamnons toute forme de violence et espérons que la paix pourra rapidement être rétablie", est-il encore indiqué dans un communiqué.
L'usine d'Oulianovsk à l'arrêt
Face à la gravité de la situation, Bridgestone a donc acté plusieurs décisions. La première concerne son usine russe d'Oulianovsk, dans l'Ouest du pays. Spécialisée dans les pneus tourismes et dotée d'une capacité de 4 862 unités par jour, celle-ci stoppera son activité à compter du 18 mars et ce "jusqu'à nouvel ordre". En outre, le manufacturier a décidé "de geler tout nouvel investissement et de suspendre toutes les exportations vers la Russie avec effet immédiat".
Soutien financier aux employés
Bridgestone, qui emploie un millier de personne à Oulianovsk et dispose également d'un bureau commercial en Russie, n'abandonne pas pour autant ses équipes. "Nous soutiendrons financièrement nos employés pendant la durée" du conflit, ajoute le groupe.
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Ces dernières semaines, le firme tokyoïte s'est engagée sur le volet humanitaire. Un don d'un million d'euros a été versé par Bridgestone EMIA à la Croix-Rouge et un autre de 2,5 millions d'euros a été donné par Bridgestone Corporation au HCR (Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés).