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Manufacturiers

Dans la roue des Groupama-FDJ avec Continental

Publié le 12 avril 2024

Par Romain Baly
3 min de lecture
Sponsor majeur du Tour de France, Continental est aussi le fournisseur de pneus de plusieurs équipes majeures de l’élite mondiale. Pour la célèbre formation tricolore Groupama-FDJ, le manufacturier est d’ailleurs bien plus que ça, jouant un rôle crucial de partenaire technique.
Équipée par Continental, l’équipe Groupama-FDJ use tout au long d’une année près de 500 pneumatiques. ©Continental

L'effervescence des grands jours. Ce vendredi 1er mars 2024, à 48 h du départ de Paris-Nice, premier rendez-vous majeur de la saison de cyclisme, le centre technique de la Groupama-FDJ est particulièrement animé. C’est à Villepinte (93) qu’est niché le centre névralgique de l’iconique formation tricolore. Un lieu totalement atypique, sorte de carrefour où se croisent sans trop s’attarder les quelques 110 employés de la structure dirigée par Marc Mardiot.

C’est que la saison est longue et intense. Les courses s’enchaînent et peuvent même se superposer. Deux jours avant d’entamer celle-ci, tout le monde est sur le pied de guerre. Rappelez-vous de votre dernier départ en vacances, et démultipliez cela pour sept coureurs et 20 encadrants. Des vélos, des pièces de rechange, des vêtements, des équipements, de la nourriture…

Le centre est ainsi une caverne d’Ali Baba. On y trouve à peu près tout pour que cette joyeuse bande tienne pendant les courses en quasi-autarcie. La flotte de la Groupama-FDJ comprend pour cette semaine-là six breaks, un van, un camion atelier et un bus (et quel bus !), véritable repère des valeureux coureurs avant et après chaque étape.

Pour faire rouler toutes ces mécaniques, l’équipe peut compter sur Continental. Sponsor principal du Tour de France depuis 2018, le groupe allemand est aussi le partenaire de la Groupama-FDJ. Sur deux roues, sur quatre ou sur bien plus, Continental est le fournisseur de pneumatiques de l’équipe à la tunique bleue.

L’importance des gains marginaux

Et celle-ci est du genre très gourmande en gomme. Chaque année, rien que pour ses vélos, elle "consomme" la bagatelle de 500 enveloppes ! Sur un grand tour, les pneumatiques sont changés en moyenne toutes les deux à trois étapes. "On ne choisit jamais un partenaire pour sa notoriété ou ses tarifs. Avec Continental, on a de vrais échanges. La réflexion et le développement se font de façon conjointe" explique Elisa Madiot, responsable de la communication et des partenaires.

A lire aussi : Chez Continental, la petite reine a trouvé son royaume

Le groupe allemand est ainsi bien plus qu’un simple fournisseur. C’est d’ailleurs par son biais que David Gaudu et ses coéquipiers ont eu accès aux pistes de l’Utac, à Mortefontaine (60). Comme en 2023, ces derniers ont pu s’entraîner pendant deux heures au très complexe exercice du contre-la-montre par équipe.

"C’est une chance pour nous, note Philippe Mauduit, directeur sportif. D’habitude, on s’entraîne sur des routes ouvertes, il faut faire attention à tout, on n’est jamais à l’abri d’un danger. Là, les garçons peuvent se concentrer sur leur effort et sur les passages de relais dans un cadre sécurisé".

Comme c’est le cas pour sept autres formations World Tour (record du genre), auxquelles s’ajoutent plusieurs autres équipes clientes, le manufacturier fournit deux types de pneus : des Grand Prix 5000 STR pour les épreuves traditionnelles et des Grand Prix 5000 TT pour celles en contre-la-montre. Slick en son centre, cette gamme a pour spécificité d’arborer des stries laser grip sur les flancs. Une technologie qui maximise l’adhérence en descente à grande vitesse notamment.

Le cycliste lambda peut rouler comme un pro !

"On est très attentifs aux pneus, souligne Clément Russo, recruté pendant l’hiver mais déjà sept saisons pros au compteur. Ça fait partie des fameux gains marginaux. C’est un facteur très important pour performer mais ça l’est aussi pour notre sécurité". Numéro un d’une élite mondiale où rayonnent également Pirelli, Michelin et le spécialiste italien Vittoria, Continental s’appuie sur cette vitrine pour son activité vélo traditionnelle.

Car c’est là toute la magie de la petite reine. Contrairement au sport auto, celle-ci permet à des cyclistes lambdas de rouler avec les mêmes enveloppes que des professionnels. Le GP 5000 STR est ainsi le plus vendu dans l'Hexagone. "Ce sont exactement les mêmes, confirme Monzon Traoré, responsable des ventes vélos. C’est très valorisant pour nos clients de se dire qu’ils roulent avec le même équipement que les stars du peloton".

A lire aussi : Continental et le Tour de France : de sponsor officiel à partenaire particulier

Des stars qui jouent un grand rôle dans le développement de ces produits. Prototypage, phase de test, les champions partagent leurs sensations. Gage à Monzon Traoré, lui-même ancien coureur amateur chez BigMat Auber, et ses équipes de les retranscrire.

Aujourd’hui, il paraît évident que ce partenariat, comme celui noué avec ASO pour le Tour, constitue un atout majeur dans la manche de Continental. Le groupe entend à l’avenir croître sur le segment des pneus VTT, notamment sur celui spécifique des vélos à assistance électrique avec des contraintes différentes. Mais sans pour autant ralentir sur le marché des vélos de route. Une véritable vitrine de son savoir-faire.

 

Cet article est extrait du Journal du Pneumatique n°184 de mars-avril 2024.

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