Michelin revoit à la hausse ses prévisions financières

Un vent d'optimisme souffle sur Michelin. Les ventes de l'industriel auvergnat ont atteint 21,2 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année (+2 %), après un premier semestre totalisant 14,1 milliards. Cela signifie que Michelin a engrangé 7,1 milliards d'euros au troisième trimestre. Un chiffre d'affaires en baisse de 5 %, conformément au consensus des analystes interrogés par Bloomberg.

Le groupe de Clermont-Ferrand (63) explique avoir réalisé moins de ventes de pneus en volume (-3,6 %). Le résultat "d'un effet destockage important de la distribution" et de "l'arrêt complet des ventes en Russie", qui pèse pour 0,7 point dans cette baisse.

Des volumes compensés par les prix

Cette diminution des ventes a cependant été compensée par des prix relevés (+6,2 %) "afin de couvrir la totalité des facteurs d'inflation", explique Michelin. Le groupe revendique une présence dans 175 pays et emploie 132 200 personnes.

Hors pneus, qui constituent le cœur de son activité, les ventes à fin septembre ont augmenté de 12,6 %. Une hausse tirée par "les activités convoyeurs, courroies et joints, ainsi que par la croissance des offres de services aux flottes".

"Les activités de gastronomie et de voyage sont également en rebond significatif après trois années de fortes perturbations liées à la crise sanitaire", précise le Bibendum dans son communiqué. "Notre groupe affiche un chiffre d'affaires solide dans un environnement de marché complexe", a estimé son président Florent Menegaux, cité dans le communiqué.

Plus de 2,3 milliards d'euros de trésorerie

Malgré la diminution de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, le géant français du pneumatique confirme viser un résultat opérationnel supérieur à 3,4 milliards d'euros, un de ses indicateurs de prédilection (qui mesure la performance des secteurs opérationnels du groupe) qu'il avait relevé en juillet.

Michelin a "revu à la hausse" ses prévisions pour son flux de trésorerie disponible (free cash-flow). Le groupe vise désormais "plus de 2,3 milliards d'euros", contre 2 milliards lorsqu'il avait déjà relevé cet objectif en juillet et 1,6 milliard auparavant.

Au premier semestre, le groupe de Clermont-Ferrand avait déjà annoncé avoir vendu moins de pneus. Mais son bénéfice net avait parallèlement bondi de 44,7 %, à 1,2 milliard d'euros. (Avec AFP)