Michelin va mettre plusieurs usines à l'arrêt face à un marché en baisse
Conséquence d'une demande mondiale en pneumatiques déclinante, le groupe Michelin stoppera prochainement, pour plusieurs semaines, la production de ses usines de Troyes (10) et du Puy-en-Velay (43). Les salariés seront placés en chômage partiel.
Ces interruptions vont dans un premier temps concerner des sites produisant des pneus de spécialité, comme celui de Troyes qui se consacre aux enveloppes agricoles. ©Michelin
Michelin a tranché. Corroborant une information publiée le week-end dernier par nos confrères du Parisien, le groupe français a confirmé son intention de mettre plusieurs sites industriels provisoirement à l'arrêt. Un choix dicté par le "ralentissement de l'économie mondiale en général, surtout dans le domaine automobile où les ventes des constructeurs sont en repli de 20 % à 25 %", a déclaré le PDG de Michelin, Florent Menegaux, à nos confrères.
Cholet, Vannes et Tours également visés
Ces interruptions vont concerner dans un premier temps les pneus de spécialités. D'ici la fin 2024, l'usine de Troyes (10), spécialisée dans les enveloppes agricoles, et celle du Puy-en-Velay (43), qui fabrique des pneus génie civil, vont stopper leur production. Une durée d'environ trois semaines est évoquée par le manufacturier. Les salariés seront quant à eux placés en chômage partiel, "pour pallier des baisses de charge conjoncturelles", a expliqué Michelin.
Du côté des pneus pour voitures, le sujet de la baisse d'activité a également "été évoqué à plusieurs reprises" a indiqué encore le clermontois. Les usines de Cholet (49), Vannes (56) et Tours (37), qui fabriquent des produits semi-finis et des pneus, sont concernées. "Depuis de nombreux mois, ces sites connaissent des baisses d'activité dues à des problèmes de charge structurels. Le groupe, en lien avec les sites et les partenaires sociaux, travaille à la recherche de solutions", précise l'entreprise.
"Nous sommes obligés d'adapter notre production aux circonstances"
Aux Gravanches, l'une des usines historiques de Michelin située à Clermont-Ferrand (63), les salariés vont être placés prochainement en congés. Cela durera deux semaines et permettra "d'optimiser la production du site", qui doit être réorganisée, a précisé le groupe.
"Nous sommes obligés d'adapter notre production aux circonstances. Mais il faut distinguer la conjoncture et la structure. On ne ferme jamais de site pour une question de conjoncture", a développé Florent Menegaux.
Pour les autres sites industriels français, l'activité est "à ce jour normale", a souligné le groupe. L'entreprise aux 132 300 salariés avait annoncé en 2021 un important plan de suppressions de postes en France, sans départs contraints. Elle a également fermé au cours des dernières années ses sites de La Roche-sur-Yon (85) et Bamberg, en Allemagne. (Avec AFP)
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